Après, au cours du 20èeme siècle, des approches construites sur des définition collective du travail, où les écoles de management ont été celles du fordisme, du taylorisme, des ressources humaines ou du toyotisme, c’est-dire, des approches des collectifs du travail, une
définition plus individuelle semble se dessinée. Elle est basée sur le télétravail, et le distanciel.
Dans une enquête très récente de l’ANDCP à la suite de la fin de l’obligation du télétravail le 9 juin 2021, 40 % des personnes interrogées ne veulent pas revenir à leur bureau et souhaiteraient être en télétravail à 100 %. Cette situation est nouvelle et génère une approche nouvelle de l’organisation du travail. Ce n’est pas sans interroger le travail. Les avantages perçus sont multiples :
- Il y a l’adéquation entre la vie personnelle et le temps professionnel ;
- C’est aussi une forte réduction du temps passé en transport ;
- C’est aussi la perception d’un management moins coercitif et plus incitatif.
Cependant, deux difficultés sont présentes :
- Celle des logements et des équipements professionnels ;
- La nécessité de repenser les formes du management qui ne peut plus être une forme de commandement ;
- Les risques psychosociaux générés par la solitude et le manque d’interactions.
Le cadre de référence reste l’accord national interprofessionnel du 26 novembre 2020 pour la mise en œuvre réussie du télétravail.
L’employeur doit accorder une attention toute particulière : « aux travailleurs détachés, aux travailleurs saisonniers ainsi qu’aux intérimaires et titulaires de contrat de courte durée de façon à s’assurer qu’ils ont une connaissance des modes de propagation du virus, des gestes barrières, des mesures de distanciation physique et des dispositifs de protection de la santé des salariés mis en œuvre au sein de l’entreprise équivalente à celle des autres salariés ».
Pour ce faire, le protocole préconise la diffusion de davantage de vidéos et fiches métiers pour lutter contre la Covid-19.
L’employeur doit aussi prêter une attention particulière aux « personnes vulnérables » en leur privilégiant le télétravail, et en cas d’impossibilité, mettre en place des mesures de protection renforcées du travail en présentiel comme par exemple, un bureau individuel.
Le projet de protocole précise que les réunions en audio ou en visioconférence restent à privilégier.
Lorsqu’elles se tiennent en présentiel, les réunions doivent respecter les gestes barrières, notamment le port du masque, les mesures d’aération/ventilation des locaux ainsi que les règles de distanciation.
Enfin, alors que les « moments de convivialités » (exemple : pot de départ) réunissant les salariés en présentiel dans le cadre professionnel étaient suspendus, ils pourront à nouveau être organisés dans le strict respect des gestes barrières et ne doivent pas réunir plus de 25
personnes.
On comprend, dès lors, au le télétravail devient une modalité « normale » du travail.
Il nous faut accompagner cette organisation nouvelle.
Ceci est d’autant plus vrai que la question l’organisation du travail implique la mixité des formes : présence des personnes et des équipes, travail à distance.
Cependant, une organisation distancielle conduit à devoir de nouveaux comportements pour optimiser l’efficacité et garantir la sécurité d’organisation.